04/12/2010

PROJET-Equilibrume- Rencontre inopportune


Voici une petite illustration pour accompagner un extrait du roman Equilibrume que je suis en train d'écrire.

"Quelque chose vient de tomber sur le plancher. Le léger bruit que fait la goutte noir et visqueuse en s'écrasant attire l'attention de Merkin. Dans un même mouvement, nous levons la tête. Il ressert son étreinte sur la seringue qu'il a dans sa poche et avec son autre main lève son index en pointant le premier étage. Quelques secondes s'écoulent avant que nous empruntions l'escalier qui mène à l'unique pièce du dessus. Une petite pancarte grignotée à l'acide penchent dangereusement sur la porte. On peut encore y lire l'inscription, entourée de petits cœurs - Chambre de Mahelys-. La porte grince légèrement quand Merkin, bravant l'interdit, la pousse doucement. On se retrouve alors parmi l'odeur acre du sang, une odeur de rouille qui prend la gorge. La pièce est étroite, en désordre et remplis de toiles d'aramagnées. Des pleurs étouffés remplit la chambre d'une ambiance lourde, oppressante. Une poupée au bras arraché et à l'œil dans le rata trône sur le lit près de la fenêtre cassée. Amusant de se rendre compte comme l' esprit est capable d' enregistrer des détails insignifiants alors que toute notre attention est retenue par autre chose.

En l'occurrence, une petite fille, une zombre, qui se tient sans ménagement la tête entre ses mains. Ses yeux sont profondément fermés, comme si elle ne voulait plus jamais les rouvrir. Son visage est griffé de larmes d'ébènes. Une petite flaque noir à ces pieds se fraye un passage vers la pièce du bas. Ses cheveux, anciennement blonds, pendent de chaque côté de sa figure et sa robe crasseuse est déchirée par endroit. Depuis combien de temps est-elle ici? Depuis quand pleure-t-elle? -Non ne la touche pas! Merkin stop mon geste avant que je ne commette l'irréparable. -Mais... Bafouille-je sans savoir quoi dire de plus. -Ce n'est plus une enfant, c'est un monstre, une zombre. Puis sa voix s'emplit d'une tristesse touchante et il ajoute. -On ne peut pas l'aider, du moins, pas pour le moment. Allons nous en, il n'y a rien dans cette maison. Suivis le geste à la pensé. -Excepté cette petite fille qui pleurent toutes les larmes de son corps.- Pense-je. Mais je garde cette réflexion pour moi et le laisse replonger dans sa sécurisante objectivité. Je le suis, un pincement au cœur et des sueurs froides plein le corps. Je sors de la maison et nous pénétrons dans le grand vignoble. Les plans portent de magnifiques raisins noirs, bien ronds et bien juteux. De bien belles friandises empoisonnées. Devant moi, les souliers, autrefois, d'un blancs immaculés de Merkin s'enfoncent profondément dans la terre à chaque pesante enjambé. Nous nous dirigeons vers la prochaine maison. Mon ventre cri famine, j'espère que nous trouverons quelque chose cette fois. Déjà, l'enfant ne fait plus partie de mes pensées, trop dure à supporter. "

Voila, je travaille pas mal en ce moment, mais ça vaut le coup. Je potasse à gogo et en apprend tous les jours, c'est super intéressant. ^^

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