Vous vous souvenez, il y a une semaine ou deux, je postais une illustration de Garantiel sur l'une des montures d' Equilibrume. Voici de nouvelles recherches sur cet animal, le naran, accompagné d'un extrait du roman où il est mentionné.
Me voila de nouveau attachée à cette selle, au combien inconfortable. Le gros vers recommence à se dandiner et je sens mes fesses se désintégrer de plus en plus. A peine est on partie, que nous nous arrêtons de nouveau. Mais cette fois, personne pour venir nous chercher. Nous attendons. -Qu'est ce qui se passe? -Des marchands. répond Kamero. "Les cannibales doivent se ravitailler." Je me penche un peu plus pour mieux observer la scène. Les marchands sont encore dans leur module de voyages. Comme à leur habitude, ils ne quittent par leur siège à la singulière forme de pantoufles. Et comme à leur habitude, ils sont gras. Certes, ces modules leurs ont nettement simplifié la vie mais à quel prix. Leurs muscles ont fondu comme beurre au soleil et leur silhouette s' en sont vu modifiée à jamais. Je ne peux m’empêcher d'éprouver du dégout à leur encontre. C'est à ce demander s'ils n'ont pas fini par fusionner avec leur transporteur. Peuvent-il seulement encore marcher? Bref, pour l'heure, je regarde, fascinée, les modules. D'une technologie avancée, ces petits cocons m' ont toujours interpelé. Réservés exclusivement aux nomades, ces compartiments très pratique peuvent être posé sur n'importe quel moyen de transport, animal ou mécanique, en fonction du climat et du terrain. En l’occurrence, les marchands avaient choisi un naran. Je regardais l'animal qui ressemblait à une gigantesque limace de 10 mètres de long sur 5 de hauteur. Choix judicieux, je savais que la bestiole était une des rares créatures à pouvoir s'aventurer dans la pleine désertique. Il était lent, c'est sur, mais il avait une cuirasse à toute épreuve. Je regardais avec admiration, ce bouclier, formée de plaques osseuses articulées. L' animal ne bronchait pas, il attendait, une vrai patte. Les négociations allaient bon train et les cannibales comme les marchands parlaient avec animation. Les voila qu'ils s’approchèrent d'un sac remplie de marchandises, jeter nonchalamment sur le dos de l'animal. Ils fouillèrent un moment dedans pour en ressortir viandes séchées, huiles et boissons diverses. Les cannibales touchaient, sentaient, goutaient à tout les produits alors que les marchands trépignaient sur place. A voir l'agitation qui suivi, la transaction ne se déroulait pas comme prévu et les protagonistes commençaient à hausser le ton. Ce qui ne manquerait pas de finir dans un bain de sang, j'en suis sur. La limace à carapace, quand à elle, restait calme. Moins agressif et plus docile que le vers des sables, le naran a toujours été un moyen de locomotion apprécié des marchands. Il était tout de même fort impressionnant, bien qu' insectivore, il lui arrivait de faire dans l'interdit et de gober quelques ganasasis. Les marchands le savaient et quand l'animal ouvrit grand sa gueule, ils reculèrent de plusieurs pas. La bouche béante de la bête laissait voir des fanons où quelques insectes avaient fini leur course. L'un des marchands, resté sur la bête, tira fermement sur les rênes accrochés à ses mandibules. La bête balança rageusement sa queue pleine de piques, mettant tout le monde d'accord. Les marchands encaissèrent rapidement les quelques piécettes dument gagnées puis, leur module vinrent se placer dans les emplacements prévus de chaque côté de la créature. Je les regarda un moment reprendre leur route. Se serait probablement leur dernière transaction avant de rentrer en ville, leur module n'aurait bientôt plus de batterie et c'est à coup de grue qu'il faudra les déplacer.
Un texte qui sera bien évidemment retravaillé et probablement allégé.
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